Mobile Phone Waste Collection & Recycling Project

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Contexte et justification du projet

Le secteur des télécommunications connaît ces dernières années en Afrique en général, et au Cameroun en particulier, des taux de croissance très élevés par rapport aux autres secteurs. Cette croissance est principalement tirée par le marché du téléphone mobile, dont le développement a dépassé les prédictions de tous les experts. De 14 200 abonnés au téléphone mobile en 1990, et 14 millions en 2000, l’Afrique est passée en 2014 à plus de 500 millions d’abonnés, pour son milliard d’habitants. Rapporté à la population des 15 ans et +, le taux de pénétration est autour de 67%. Des pays comme le Mali et le Gphoneabon vont au-delà des 100%. L’essor du marché de la téléphonie mobile contraste fortement avec celui du téléphone fixe, qui n’a jamais véritablement décollé en Afrique en raison de coûts d’accès élevés et faute d’investissements. Le Cameroun comptait fin 2014, 17,3 millions d’abonnés au téléphone mobile, soit 75,69% de taux de pénétration (UIT).

Un tel essor, au-delà de ses indéniables avantages économiques et sociaux, implique des risques environnementaux importants, si l’on considère que la question de la gestion de la fin de vie des millions de téléphones mobiles aujourd’hui en circulation au Cameroun reste sans réponse, en dehors de quelques initiatives largement artisanales, aux conséquences graves pour la santé et l’environnement. Avec plus de17 millions d’abonnés, on pourrait estimer, en considérant qu’un téléphone avec ses accessoires pèse environ 150 g, qu’il y a en circulation quelques 2 600 tonnes de déchets potentiels que le Cameroun n’est pas encore préparé à prendre en charge, et qui risquent de se retrouver dans la nature si aucune action n’est entreprise.

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C’est dans ce contexte que la FCTV en partenariat avec « Les Ateliers du Bocage » membre d’Emmaüs International, assure la mise en œuvre du projet au Cameroun, à travers lequel il sera question de mettre en place un réseau de collecte des déchets issus des terminaux mobiles au Cameroun. Ce projet est aussi mis en œuvre au Burkina, Bénin, Niger, Madagascar et Côte-d’Ivoire.

Objectifs poursuivis par le projet

Les objectifs poursuivis par le projet sont d’au moins 3 ordres :

(1) Environnemental

  • Mettre en place un système de collecte des terminaux mobiles hors service et/ou des déchets de composants issus de ces mobiles ;
  • Trouver des filières appropriées pour le recyclage ou la valorisation de ces déchets ;
  • Susciter une prise de conscience autour des dangers posés par un traitement inapproprié de ce type de déchets.

(2) Economique

  • Développer un modèle économique qui permette de faire tenir l’activité dans la durée.

(3) Social

  • Générer des emplois durables autour des activités liées au projet.

 

Cibles concernées

  • Réparateurs et revendeurs de téléphones mobiles;
  • Utilisateurs de téléphones mobiles;
  • Opérateurs de téléphonie mobile;
  • Ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable;
  • Collectivités locales;
  • ONG et OSC œuvrant pour la préservation de l’environnement.

 

Résultats attendus

  • Les principales cibles concernées par le projet, en particulier les réparateurs, revendeurs et utilisateurs, prennent conscience de la dangerosité des déchets liés aux terminaux mobiles, et coopèrent à la mise en place du projet ;
  • Les principales cibles concernées par le projet, notamment les réparateurs, revendeurs et utilisateurs, changent de comportement en matière d’élimination des déchets liés aux terminaux mobiles ;
  • Un cadre de concertation est mis en place avec les autorités gouvernementales et les collectivités locales, pour développer les solutions au traitement des déchets liés aux terminaux mobiles ;
  • Le réseau de collecte mis en place permet de mieux maîtriser l’impact négatif sur l’environnement et la santé des populations, d’une gestion inappropriée de la fin de vie des terminaux mobiles.

 

Comment les déchets seront gérés ?

 Etape 1 : la collecte

Les déchets sont collectés chez les réparateurs/revendeurs et autres acteurs détenteurs de téléphones mobiles en fin de vie. Le cycle de vie d’un téléphone mobile en Acollecteurfrique montre en effet que les réparateurs sont omniprésents. Ce faisant, ils accumulent des quantités importantes de déchets qui finissent souvent dans la nature faute de solution.

La collecte sera effectuée par des collecteurs, qui auront pour outil de travail une moto avec une caisse fixée à l’arrière, un casque, un masque et des gants.

Etape 2 : le tri

Les déchets collectés sont ensuite ramenés dans un atelier qui sera mis en place à Douala dès le démarrage du projet, où ils seront triés et séparés par type de composant : batterie, chargeur, coque, carte électronique, écran, etc.tri

Les personnes affectées au tri seront équipées de masques et de gants.

Etape 3 : le conditionnement

Les batteries en particulier, verront leurs bornes isolées avec du ruban adhésif. Ceci permettra d’éviter leurs bornes en rentrant en contact ne produisent des étincelles.

conditonnement

Les différents types de déchets seront ensuite conditionnés dans des emballages cartonnés et entreposés dans un local prévu à cet effet.

Etape 4 : le transfert en Europe pour traitement

Il s’agit à cette étape de rapatrier en Europe, notamment en France tous les déchets collectés, et cela tant que le Cameroun ne disposera pas d’installations spécialisées pour le traitement de ce type de déchets.

Tout ce qui se fera à cette étape le sera dans le respect strict des dispositions de la Convention de Bâle régissant les transferts transfrontières de déchets dangereux.

“Les Ateliers du bocage”, partenaire expérimenté dans le domaine a pu ainsi rapatrier en Europe plus de 160 000 Kg de déchets en provenance d’Afrique depuis 2011.